Omelette Paysanne (Les basiques)

Personne d’autre n’a la sensation que plus rien n’a de sens de nos jours?D’être complètement largué niveau actualité,façon de penser,de parler,de vivre tout court?Pourtant même si je me sens vieille,je ne suis pas vieille,enfin selon certains critères,passés la petite trentaine tu es bonne à reléguer au grenier,mais franchement,je ne suis pas une has been?Non?Si?

Comment est-ce qu’on a pu passer de « cogito ergo sum » ( Je pense donc je suis)à « Facebooko ergo sum »?Je veux dire,tout le monde essaie d’être célèbre à sa façon,mais dans quel but?Je ne peux croire que seul l’appât du gain puisse motiver autant de monde à vouloir son heure de gloire.J’ai l’impression que tout le monde est en recherche de reconnaissance,de l’admiration de l’autre à tout prix.

Je propose une thérapie collective.Parce que déjà que je me suis toujours sentie un peu une outsider à tous les niveaux,en tant que fille,(pourquoi dépenser des sommes de fou,dans du maquillage,des fringues,des chaussures,attention je ne crache pas sur celles qui le font,hein,c’est juste que moi,je ne sais pas faire),en tant que plein d’autres trucs,ma façon de vivre,ma façon d’éduquer mes enfants,là je me sens éjecter de la sphère terrestre.Pour moi la normalité c’est d’être point,de faire ce qu’on aime,dans la limite des règles de la vie sociale,mais la normalité n’a pas un code universel,mais un numéro unique,propre à l’individu.Non?

Donc là du coup,dès que tu sors,de la normalité,du : je partage mes orteils sur Instagram, du tout le monde teste la même recette au même moment,en raison de fêtes du calendrier,et/ou parce que c’est la mode stout,t’as qu’à éteindre ton cerveau,du faut avoir vu le dernier film à la mode,même s’il est méga crétin,du dernier tube de la dernière diva à la mode qu’on connaît plus son postérieur que ses pensées profondes….bref t’as compris le concept,et bien tu n’es rien.

C’est quand même ouf cette histoire.J’ai l’impression qu’il n’y a plus de repères,plus de morale,plus d’éthique,plus de limites dans le tout et le n’importe quoi.Parfois je me sens comme perdue dans un désert bondé.Ca a un sens ou pas?Ou en fait c’est que moi qui suis à la masse?

Du coup,je fais ce que je sais faire de mieux je reviens aux bases.Le dimanche,quand t’as envie de rien,quand t’as envie de dire prout à la Terre entière,quand ta vie elle est tellement compliquée que même un sudoku force 10 c’est du pipi de chat à côté,il vaut mieux aller au plus simple.Au goût franc,au réconfortant.En plus pour les lève tard du week end,cette omelette se pose parfaitement sur une table de brunch.C’est magnifique non?

-Pour 5 personnes (ou 4 bons mangeurs)

-8 oeufs fermiers

-150 de lardons de dinde fumés

-2 grosses pommes de terre

-1 bel oignon

-3 Vaches qui rit

-une poignée de parmesan

-Quelques brins de ciboulette frais

*Eplucher et couper les pommes de terre en petits cubes.

*Dans une poêle chaude avec un fond d’huile (pas d’olive),faire sauter les pommes de terre pendant quelques minutes à feu vif,en remuant avec une cuiller en bois.

*Eplucher et émincer finement l’oignon.L’ajouter aux pommes de terre.Les faire sauter quelques minutes aussi en remuant.Baisser le feu,saler,cela permettra aux oignons de suer,et lâcher leur humidité.

*Ajouter les lardons de dinde.Remuer.

*Ajouter les vaches qui rit en petits bouts.

*Battre les oeufs avec le parmesan,du sel,et du poivre.

*Verser les oeufs sur la garniture,à feu moyen,couvrir avec un couvercle.Quand elle prise sur les côtés,soulever la masse à l’aide d’une spatule,en penchant la poêle pour permettre aux oeufs encore liquide de cuire.

*L’omelette est prête quand elle est encore légèrement humide en son centre,mais cuite sur les côtés.(Environ 10 minutes à feu moyen)

*Parsemer de ciboulette fraîche.Servir sans tarder avec une salade verte.